Comprendre vos résultats de test ADN : le guide pour bien interpréter

Vous avez reçu votre rapport de test ADN, mais il vous semble déroutant et difficile à comprendre ? Pas de panique ! Cette analyse est souvent pleine d’informations précieuses qui peuvent vous aider à en apprendre plus sur vous-même et sur vos origines. Dans cet article, nous vous expliquons comment décrypter vos résultats de test ADN et quels sont les aspects clés à prendre en compte.

Analyse des marqueurs génétiques et pourcentage d’héritage

Lorsque vous réalisez un test ADN, le laboratoire analyse plusieurs marqueurs génétiques présents dans votre matériel génétique. Ces marqueurs permettent ensuite de vous donner une estimation de la répartition de votre héritage génétique par région ou groupe ethnique. Par exemple, les résultats peuvent indiquer que vous êtes 60% Européen, 30% Asiatique et 10% Africain.

Pour obtenir ces estimations, les laboratoires comparent vos marqueurs génétiques à ceux présents dans leur base de données regroupant de nombreuses populations de différentes régions du monde. Plus la base de données est large et variée, plus l’estimation sera précise.

L’importance des intervalles de confiance

Cependant, il est essentiel de noter que ces estimations ne sont pas absolues et quelle que soit la taille de la base de données, il existe toujours une marge d’erreur. C’est pourquoi les rapports de test ADN présentent généralement ces estimations avec un intervalle de confiance, qui doit être pris en compte lors de l’interprétation des résultats.

Ainsi, si votre rapport indique que vous êtes 60% Européen avec un intervalle de confiance de 55 à 65%, cela signifie que la proportion réelle de votre héritage européen se situe probablement quelque part entre ces valeurs. Plus cet intervalle est étroit, plus les estimations sont précises.

Les correspondances ADN et la notion de parenté génétique

En plus d’estimer vos origines ethniques, les tests ADN peuvent également vous aider à identifier des individus génétiquement apparentés, c’est-à-dire qui partagent une partie de leur ADN avec vous. Le laboratoire compare alors vos marqueurs génétiques à ceux des autres personnes ayant effectué le test ADN au sein de la même base de données.

Si deux individus possèdent un nombre suffisamment élevé de marqueurs génétiques identiques, il est probable qu’ils soient parents à un certain degré : frères et sœurs, cousins, grands-parents et petits-enfants, etc…

Degrés de parenté et pourcentage de partage d’ADN

Pour exprimer la relation biologique entre deux individus, on parle souvent de « degrés de parenté ». Par exemple, les frères et sœurs sont des parents de premier degré, tandis que les cousins germains sont des parents de quatrième degré. À chaque degré de parenté correspond un pourcentage de partage d’ADN moyen :

  • Pour les parents de 1er degré (frère/sœur, parent/enfant), le pourcentage moyen est de 50%.
  • Pour les parents de 2ème degré (grands-parents, demi-frères et sœurs, oncles et tantes), il est de 25%.
  • Pour les parents de 3ème degré (cousins germains directs, arrière-grands-parents, grands-oncles et tantes), environ 12,5%.
  • Et pour les parents de 4ème degré (cousins germains), près de 6,25% de partage d’ADN.

Ces pourcentages ne sont toutefois que des moyennes et peuvent varier en réalité puisque chaque individu hérite différemment de son ADN de ses parents. Ainsi, il peut arriver que 2 demi-frères héritent de plus de 35% d’ADN commun alors que la moyenne s’attendrait à 25%.

Gènes liés à certains traits caractéristiques et prédispositions génétiques

Outre l’étude des origines ethniques et des correspondances ADN, certains tests proposent également l’analyse de gènes spécifiques liés à des traits phénotypiques (couleur des yeux, type de peau) ou à des prédispositions génétiques pour certaines maladies ou conditions médicales.

La présence ou l’absence de ces gènes ne garantit pas nécessairement l’expression du trait ou la survenue de la maladie en question. De nombreux facteurs environnementaux et épigénétiques jouent également un rôle dans l’expression des gènes.

Comprendre les notions de probabilité et de risque relatif

Lorsqu’il s’agit d’évaluer les prédispositions génétiques, il est crucial de comprendre que les résultats sont toujours exprimés en termes de probabilités et de risque relatif.

Par exemple, si votre rapport indique que vous avez un risque 1,5 fois supérieur à la moyenne de développer une certaine maladie en raison d’un gène spécifique, cela signifie simplement que votre risque est légèrement augmenté par rapport à la population générale. Cela ne signifie pas que vous allez nécessairement contracter cette maladie.

De plus, il faut toujours garder à l’esprit que ces tests ne prennent en compte qu’une partie des gènes impliqués dans l’apparition de pathologies. Le test ADN n’est donc qu’un outil parmi d’autres pour évaluer vos risques médicaux et doit être considéré en complément des antécédents familiaux, des facteurs environnementaux et des habitudes de vie.

Pour aller plus loin : explorer les données brutes

Si vous souhaitez approfondir l’étude de vos résultats de test ADN, certains laboratoires proposent la possibilité d’accéder aux données brutes génétiques. Ces informations contiennent l’ensemble des marqueurs génétiques analysés au cours du test et peuvent être utilisées pour en savoir plus sur votre ADN.

Il existe aussi des logiciels et des bases de données en ligne qui permettent d’analyser ces données brutes pour obtenir des informations supplémentaires, comme la recherche de traits génétiques rares ou l’étude de la généalogie. Toutefois, il est préférable de bien maîtriser les bases de la génétique avant de se lancer dans l’étude des données brutes, car cela peut être complexe et demander beaucoup de temps.

Maria

Maria Becerra

Je m'appelle Maria et je suis passionnée de généalogie depuis maintenant 10 ans. Je vous propose donc de découvrir les différentes facettes de cette science, à travers les tests ADN, qui vous permettra de renouer avec vos racines et votre histoire familiale.